Six cas de DRESS printaniers
DRESS: Drug Reaction (ou Rash) with Eosinophilia and Systemic Symptoms
Bollaert M et al. rapportent six cas de DRESS sur une période d’un mois entre le 22 mars et le 24 avril 2009 dans le service de dermatologie du CHU de Nancy.
Avant et après cette « épidémie », on dénombrait en moyenne un cas de DRESS par trimestre dans le même centre, ce qui rend remarquable la succession de six patients en un mois et incite à y chercher une explication.
Les six patients avaient tous pris un médicament potentiellement responsable (bêta-lactamine, allopurinol, carbamazépine, cycline, sulfamide (triméthoprime-sulfaméthoxazole), aminoside, antibiotique glycopeptidique) dans les six semaines précédant les symptômes.
De plus il était noté, pour tous, la présence de virus du groupe herpès dans le sang au moment du DRESS (quatre réactivations et deux primo-infections) et à distance, dont une méningo-encéphalite herpétique associée à une récurrence de DRESS.
Comme, dans cette série de DRESS, il n’existe pas de dénominateur commun en termes de classe médicamenteuse ni de nature du virus réactivé (au sein de la famille des herpès virus) la question d’un possible agent environnemental commun inconnu se pose. L’hypothèse d’une épidémie virale à l’origine d’une « épidémie » de DRESS en présence de différentes prises médicamenteuses est évoquée.
Référence :
Bollaert M et al. Six cas de DRESS printaniers. Ann Dermatol Venereol 2012 ; 139 : 15-22.